Cours de philosophie {libre}

Bizarrement, elle n'avait jamais pensé avec une telle conviction qu'une personne avait profondément raison tout en ayant totalement tort. Argh ! Qu'est-ce que ce sadapien pouvait bien l'énerver à essayer de chambouler toutes ses convictions ! Et le pire c'est qu'elle savait qu'il y avait une part de vérité dans ce qu'il disait. Sans qu'elle le veuille, ses émotions passèrent furtivement sur son visage.

Maiko : Je ne crois pas que le chaos se nourrisse d'optimisme naïf.

Kaname: Pour quoi toujours le chaos? L'ordre peut être agréable aussi. Et puis je n'appellerais pas ça de l'optimisme naif

Maiko : Parce que tout ce qui est établi finit par se briser alors autant le détruire avant que cela n'arrive.

Kaname: Oui si on veut mais tu pourrais en profiter un peu aussi...

Maiko : Je ne suis pas d'accord, plus on attend et plus ça fait mal quand ça se brise. *sourire triste*

Kaname *en utilisant une nouvelle fois son pouvoir*: Mais non...Je ne veux pas que tu sois triste *il lui sourit*

Bon sang, ce n'était vraiment pas évident de lui faire entendre raison, surtout que son pouvoir allait finir par s'épuiser...Mais bon, il fallait qu'il stoppe cette prise d'otage coûte que coûte

C'était trop tard. Il avait réveillé les vieux démons et toutes ses faiblesses remontaient. Elle avait beau lutter, les larmes lui vinrent tout de même aux yeux.
C'est là qu'il l'aida avec son pouvoir, le sourire ne lui vint pas aux lèvres mais il arrêta toute cette eau salée juste après que la première larme soit tombée.

Maiko : * ne sachant pas trop quoi faire * Finalement ce pouvoir a du bon.
* réalisant qu'elle venait de pleurer devant plus de zéro témoin, la honte la mortifia*

Elle s'essuya rapidement les yeux. Il fallait qu'elle sorte d'ici. Ou alors qu'elle les élimine tous. Mauvaise idée, Hanajima était une représentante. Oui, il fallait qu'elle s'en aille au plus vite. Mais elle devait partir en beauté et non pas en laissant l'image d'une mijaurée qui s'enfuit en pleurant. Après tout elle avait quelques atouts dans les manches.

Maiko : Bon, ce n'est pas tout mais j'aimerais éviter d'être ici quand mon petit cadeau au centre va se réveiller. Ce n'est pas que je n'aime pas les explosions mais je préfère pouvoir les admirer de l'extérieur. A la revoyure ! Ou pas ...

Elle commença à se diriger vers la porte rassérénée.

Kaname: C'est vraiment dommage que tu te sentes obligée de dissimuler tes sentiments sous cette violence...Tu as vraiment envie de tous nous assassiner? D'avoir sur la conscience la mort d'un grand nombre de personnes... A moins que tu ne veuilles juste détruire le bâtiment...dans ce cas c'est stupide de vouloir priver des enfants des connaissances qu'il peuvent acquérir ici...

Maiko : * grand sourire * Je n'ai jamais dis que je voulais vous tuer, si ça avait été mon intention je vous aurais simplement tiré une balle dans la tête, ça aurait été plus rapide. Non, j'ai un jeu beaucoup plus intéressant qui est : arriverez vous à sortir de se bâtiment avant que la bombe n'explose ? Telle est la question !

Saya: Quelqu'un pourrait-il me détacher? Peut-être que je pourrais trouver une solution

Maiko : Oh mais c'est justement là que ce trouve tout l'amusement du jeu ! Si je vous détachais toi et Ogawa ce ne serait pas drôle voyons ! * grand sourire *

Saya: Un jour tu vas me le payer Maiko!

Maiko : Tss ... Je croyais pourtant t'avoir dis de cesser avec tes menaces Hanajima, jusqu'ici elles ne t'ont pas beaucoup aidé je crois. D'ailleurs tu viens de me donner une aider ! Et si je vous attachais l'un à l'autre toi et Ogawa ?

Et elle exécuta ses menaces utilisant son pouvoir.

Saya: Oui puisque pour l'instant je suis littéralement pieds et poings liés mais ça ne va pas durer. C'est très drôle Maiko mais je ne suis pas sûre que ta brillante idée soit d'une grande aide pour toi.

Maiko : Le problème Hanajima c'est que je n'ai absolument rien à perdre alors que faire sinon ce qui me plait ? Et pour l'instant te voir attachée à celui pour qui tu as poussé un cri du coeur est très intéressant !

Saya: Poussé un cri du coeur?? Tu délires ma pauvre. D'ailleurs dans faire ce qu'il te plait, est-il inclu ingurgiter ou fumer des substances illicites et hallucinogènes?

Maiko : Moi délirer ? Voyons Hanajima, ne renie pas tes sentiments c'est très mauvais pour la santé. En plus, que va penser ton ami ? Tu vas le blesser le pauvre.

Saya: Je ne peux pas renier quelque chose qui n'existe pas! Et de toute façon ça ne te regarde absolument pas!

Elle espérait que ce qu'elle venait de dire ne blesserait pas Benkei justement mais elle ne pouvait pas se laisser démonter face à Maiko. Au pire, elle s'excuserait plus tard.

Maiko : Le pauvre. Rien que pour ça je le plains, amoureux qu'il est d'une fille incapable d'assumer ses véritables sentiments ... Enfin, ce n'est pas tout mais je vais vous laisser vous expliquer tout en essayant de sauver vos peaux. Bye bye Hanajima ! Sadapien ...

Elle franchit rapidement la porte avant que qui que ce soit ait eut le temps de dire quoi que ce soit. Et bien entendu elle utilisa son pouvoir pour verrouiller la pote derrière elle.

Saya: Bon il faut qu'on trouve un moyen de faire quelques chose.

Saya réussi a fouiller dans sa poche arrière, c'était l'avantage d'avoir les mains attachées dans le dos. Il y avait une épingle à cheveux qu'elle avait toujours sur elle au cas où elle aurait à crocheter la serrure d'une porte. Elle avait lu ça dans plusieurs livres et l'avait vu dans des films et elle espérait que cela marcherait avec les menottes de Benkei. Elle n'avait plus qu'à croiser les doigts. Bien sur, c'était beaucoup moins facile que ce qu'elle avait pu voir ou lire mais son pouvoir lui permit d'y arriver aubout de quelques minutes. Les menottes s'ouvrirent libérant Benkei. Elle avait bien dit à Maiko que c'était une erreur de les attacher ensemble. Seule et à distance, elle n'aurait rien pu faire.

Benkei pu enfin retirer son bandeau et retrouver la lumière. Ne rien voir et entendre Saya attachée avait été une vraie torture pour lui. Il était resté impuissant mais maintenant il allait reprendre les choses en mains. Il défit la simple corde enroulée autour de ses pieds puis se leva en direction de Saya

Benkei: Saya tout va bien ? Dis moi comment je dois faire pour te libérer à ton tour ?

Elle sentit une vague de soulagement la traverser. Elle se sentait beaucoup mieux maintenant qu'il était là pour l'aider, elle s'était un peu sentie seule lorsqu'elle bataillait contre Maiko alors que les autres ne disaient pas un mot pour lui venir en aide.

Saya: Euh...bonne question...Tu sais crocheter les serrures?

Benkei: Ca doit être faisable... Prête moi ton épingle je vais essayer...

Saya: Euh je pense qu'elle n'est plus en état de marche...mais je dois en voir une autre dans la poche arrière de mon jean, si tu arrives à l'attraper...